Je tiens d’une marquise, ô combien indiscrète,
Que vous fûtes un temps maître queux à la Cour !
Seriez-vous, cher Monsieur, vaillant pour dès ce jour
Faire d’une ingénue une amante parfaite ?
De ma charge d’antan, si Madame est fin prête,
Je puis lui révéler comment plus qu’à mon tour
J’ai travaillé la dinde avec beaucoup d’amour
Et de la poule au pot ma recette secrète…
Quant au reste comtesse, à franchement parler,
Je ne chercherai guère à vous dissimuler
Qu’au-delà de la table il est peu qui me touche
Et si je me défends d’honorer votre couche
Ne vous répandez pas en regrets superflus !
Je ne suis Don Juan mais Vatel tout au plus...
Novembre 2011