Quand j’ai déniché l’aurore, j’ai perçu le monde dans sa mesure secrète, comme si tu étais encore là, à mes côtés.
Ton enthousiasme feutré impliquait tant d’amour, que je pouvais aller en solitude par delà les montagnes, par delà les mots. Nous nous retrouverions le lendemain, près de la mer des rêves que nous avions conçus sans arbres, ni paroles.
Sur le chemin du jour, les lumières sourdes diffusaient leurs ondes sur les flots.
Un vent imparfait glissait sur mes joues.
Le froid de novembre jouait à pincer le cœur, comme si l’océan n’avait pas dit son dernier mot.
Dans la cambrure du ciel, des mouettes chantaient leur cours. Le temps serait à la hauteur de notre mystère.
Un jour, au-delà de ce point d’orgue, nous retracerons les sentiers de nos sentiments. Et, peut-être, trouverons-nous l’heure d’une nouvelle chanson ?