J’estime les gens du voyage
Qui savent, sages, s’attarder,
Les vieilles chaises rempailler,
Connaissent les secrets de meulage,
Mettre nos ciseaux hors d’usage
En état de coupe face ourlets,
L’oeil brillant d’un éclat futé
Au dedans d’un iris sans âge...
Ils s’installent dans les herbages,
Tressent paniers d’osier
Qu’ils vont bientôt marchander.
Ignorant les sacs de couchage
Ils rêvent des Abencérages...
Dans leurs têtes voient défiler
Les sentiers où ils ont jeté
Les clefs qui referment les cages !