Face à face avec moi-même, au fin fond des Cévennes,
Que me dire que je ne sache déja ?
Terrée pour mieux me taire.
Entre le bleu du ciel et moi, mes doutes.
Le silence n’existe pas.
Le vent transporte les rumeurs des châtaigniers.
Les cailloux de la calade chantent les pas des enfants.
Les bourdons enivrés ronronnent de plaisir.
Craque la poutre – un soupir de fantôme -
Seules les pierres des murs, sous le poids des lauzes, gardentleurs secrets.
Je suis une pierre.
Lozère 2010