Il a laissé sa peau le petit volontaire
Qui défiait la mort à trop se hasarder
Sous le tir des soldats que sa tignasse claire,
Sa bravoure et sa gouaille ont fini par guider.
Il a perdu la vie en gosse téméraire
Sur une barricade où pour les retarder
Il leur montrait son cul afin de les distraire
Et ramasser une arme avant de les narguer.
Défendre au prix du sang une cause honorable,
Mourir dans les ruisseaux d’un Etat misérable
Pour sortir son pays des brumes et des nuits,
C’est ce que font aussi les enfants de Syrie
Massacrés sous le feu d’une armée en furie
Comme autrefois Gavroche aux faubourgs de Paris…
Novembre 2011