Et comme à l’ordinaire
la journée se déroule.
Et les minutes s’écoulent
mais vous n’y pensez guère.
Le système est rodé,
le geste machinal.
Tout cela est banal
vous êtes habitués.
Profitant de l’aubaine,
de votre inattention,
sans votre permission
vos pensées se promènent
Et vous voilà très loin
sous le soleil des iles
ou une plage du Brésil
cocotiers, tout l’tintouin
Ou encore téméraire
sur un ancien gréement
les cheveux dans le vent
vous devenez corsaire
Peut être préférez vous
une sieste amoureuse
au fin fond de la Creuse
dans un petit nid doux
t’es pas dans ton assiette ?
Là vous n’osez pas dire,
vous taisez vos délires,
au collègue qui s’inquiète.
Vous reprenez le cours
de votre quotidien
y mettez plus d’entrain
car il se peut qu’un jour...
Ristretto janvier 2008