Dans le feu consumant qui ravageait la toile
Par cette nuit austère faisant taire les étoiles
Au gré des pages qui défilaient sous mes yeux
Une image prodigieuse s’est élevée des cieux
Bourgeonnant haletante au milieu de la flore
La nébulosité abrupte révélant le trésor
Déployant du fond de ces ténèbres sans lune
Une esquisse perdue au sein de la lagune
De mots inventés pour quelqu’un d’autre que moi
Plongea mon âme dans une grandiose foi
De la vie qui disposait à renaître
Dans mon regard ébahi devant cette fenêtre
Qui s’ouvrait sur un vaste monde impromptu
Se déployant autour de mon esprit perdu
Telle une volute dessinée dans les airs
Du hasard rejoignant l’univers
Dans le souffle mêlé du soir de la mémoire
Déliée et retrouvée sur le fil de l’histoire
La confusion immiscée en cet étrange nuage
M’apparût brièvement comme un sublime mirage
Cette image est gravée au cœur de ma pensée
Subitement envolée aussitôt aperçue
Abandonnant une trace gracieuse dans les nues
Car elle a fait surgir le soleil de l’ombre
En jaillissant sur l’ensemble de cette face sombre
De la terre où les ruines du jour s’évaporaient
Au céleste chao qui soudain m’emportait
Dans les flots où naviguaient les brumes
De l’oubli filtrant de l’inconsciente amertume
Tandis qu’elle se dissipait au matin
Comme un tourbillon vertueux épanchant son parfum
Confessé au firmament de ce tableau halluciné
Elle me fit croire à nouveau en ma divine destinée
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L’Apparition
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