Se tenir là les yeux clos,
Se tenir là entre ciel et terre,
Contempler,mediter et ...attendre ;
La meditation du cœur commence par l’attente,
Le remugle interieur est balayé,
Il ne reste plus qu’une prière,pure et silencieuse,
Qui offre la formidable empreinte,
De nos manques,
De nos faiblesses aussi,
De ce vide intersideral,créé par notre besoin d’amour,
Suspendre le temps,et contempler l’invisible,
Contempler au fond de soi le tout autre,
Contempler au tréfond de son cœur,
Celui qui contient tout l’univers ;
Entendre au fond de soi cette mélodie,
Qui nous invite à une noce divine,
Une joie immense nous submerge,
Et nous fait découvrir soudain,
Qu’en quelque lieu que nous nous trouvions,
Dans quelque malheur,
Ou dans le plus terrifiant désèrt,
Nous ne sommes jamais seuls,
Nous éprouvons la sensation d’une nouvelle naissance,
D’une refonte alchimique du moi,
La douceur ineffable d’un déliceux abandon,
Cet abandon auquel nous osons si rarement,
Nous livrer entre humains,
Chez qui règne encore le jeu de la compétition,
Du charme obligatoire et de la possèssivité ;
Et soudain,sans le vouloir,
Pleurer de douces larmes de joie,
Lorsque son amour nous frôle,
Nous nous sentons enfin acceptés,
Tels que nous sommes,
Ressentir le bonheur de cette brûlure indéfinissable,
La légèreté de cette présence tant recherchée,
Puis de nouveau le poids de l’absence,
Mais garder au fond de soi,pour l’éternité,
Le goût,le souvenir de ce moment inoubliable,
Sentir l’empreinte de son pied,
Sur le sable vierge d’un rivage en nous,
Que l’on croyait ignorer,
Preuve tangible pour nous seuls,
De son passage,de sa visite ;
Et l’attendre dans cette certitude que tout dément,
Pourtant gravée en nous,indélébile ;
Attendre à la limite,entre le sable et l’eau,
Entre le ciel et la terre,
Entre deux rives,
Entre deux mondes,
Entre deux vies,
Rien ne sera plus comme avant,
Le chant des oiseaux,
Le bourdonnement des abeilles,
Le rire des enfants,
Les fleurs du pommier,
Cette caresse maternelle douce et apaisante ;
Tout cela ne sera qu’un écho nostalgique,
Un appel,un souvenir de l’instant sublime,
Où le bonheur s’est dilaté à la taille de l’univers,
La vie n’est plus que l’attente sereine,
De son retour.
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