L’écriture est elle un remède ?
Afin de panser des bléssures
Causées par tant d’années d’errance
Calmer les tempêtes qui ne cessent
De malmener les branches de l’âme
Mai que pourrais je bien écrire ?
Pour parler de cette nostalgie
Qui consume mes entrailles
Comme si l’écriture
Dans l’état qui est le mien
Est semblable à un cri de détresse
Qui vient de nulle part
Que seule une autre âme errante
Peut capter et ressentir.
L’écriture peut elle guérir ?
Ou n’est ce qu’un message à l’âme
Pour lui dire que son arbre
Est devenu stéril
Et ne peut plus donner de fruits
Que la langue a perdu ses mots
Et que sa grammaire n’est plus d’actualité.
L’écriture est elle une fuite en avant ?
Pour échapper à des pensées vicieuses
Qui ternissent les recoins d’un intellect
Qui a vendu son intelligence au diable.
Est ce une évasion furtive ?
Pour briser la routine du quotidien
Et s’évader de l’amertume de l’attente.
Est ce une délivrance ?
Ou un semblant de délivrance ?
Pour ne pas sombrer dans l’oubli
En écrivant des histoires
Afin de s’accrocher à la postérité
Par peur de faire partie des "has been".
Que pourrais je écrire ?
Alors que mes morceaux épars
Ne peuvent être recollés avec des mots
Je ne fais plus partie de mon tout
Je ne suis que l’ombre d’une âme
Qui survole un corps fatigué
Livré aux caprices du temps.
Que pourrais je bien écrire ?
Ecrire sur l’écriture elle même
Dire qu’elle ressemble à l’amour
Qu’elle vient subitement sans crier gare
Car elle est toujours là
Tapie au fond de nous
A l’état de la "kundalini"
Attendant le déclic de l’éveil
Pour submerger l’imagination et la féconder
C’est un moment que l’on ne peut approcher
Que par intuition
Par illumination rare
Par inspiration divine
Sinon tout ce que l’on pourra écrire
N’est que poussière dans le vent
Et ne pourra traduire l’immense incendie
Qui consume la forêt de l’âme.
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"L’écriture est une chose et le savoir en est une autre. L’écriture est la photographie du savoir, mais elle n’est pas le savoir lui-même. Le savoir est une lumière qui est en l’homme ; héritage de ce qui lui a été transmis. La parole EST l’homme. Le verbe est créateur. Il maintient l’homme dans sa nature propre".
Amadou Hampaté Bâ