Tous ce qui nous fait peur nous obsède,
L’inconnu qui se jette dans tout horizon,
Qui entrouvre des portes que l’on dirait celles des prisons,
Et qui en dévisage même les aventurières les plus laides.
Toutes choses effrayantes, l’humain étant ainsi fait,
Est une chose attirante dont-il en fait le souhait,
De le découvrir pour en sortir en victorieux,
Pour la gloire de se dire quelqu’un de courageux.
L’adrénaline du vide, vibre dans tout les corps,
Qui n’a jamais ressentit le frisson au fond de soit,
Quand on s’approche d’une falaise ou d’un toit,
Selon son émoi à vouloir défier la mort.
Partir dans un train sans savoir sa destination,
Sans bagages, au hasard et qu’importe l’appréhension,
Ouvrir ses bras au blizzard de son obsession,
Sans se demander dans qu’elle gare s’estompera l’illusion.
C’est au cœur de sa richesse que le bourgeois,
S’enlise dans l’allégresse de son surpoids,
Puis un jour ses rêves remontent en surface,
Et c’est alors qu’il pleure sur son audace,
D’avoir mit, dans la prison de l’obsession, sa joie,
Car il ce fait vieux, et peu à peu, ses rêves ce noient.
Ce qui m’obsède est aussi ma plus grande peur,
Ce besoin incommensurable de décrire ma douleur,
D’être comme un cartable que l’on rempli d’aigreur,
Puis que l’on cède à la main d’un trop sensible cœur.
L.P