Je suis la madone insoumise évincée par les ombres
J’habite une rue, vision sans lumière
Sur le pavé mes semelles articulent leur crainte
Poursuivie, je frôle l’arithmétique de ma misère
Ma planète ZELIA m’expulsa d’un doigt glacé
J’errais dans les nuages coiffés de mon insouciance
Une nuit un cheval ailé artificier de la lune
A mon service mis sa dextérité, fuis las est le temps
La terre m’accueillit givrée de sa hauteur
Je pris logis à l’enseigne des usuriers
Il me fut prêté une onde de sérénité
Une sorcière hallucinée ondoya mes peines
Une missive vint dans l’antichambre des aubes
Elle lut : ZELIA accorde le grand pardon
Sur un cheval ailé la nuit escorta la madone
Un bras de centaure la serra : je vous serai soumise
Raymonde verney