La musique est sublime,un don divin ,une infusion secrète , pacifique et amoureuse de dieu en l’âme ,lorsque cette infusion ne rencontre pas d’obstacle ou de contretemps, embrase l’âme de l’esprit d’amour éternel.
Dans les anciennes traditions bibliques, il est rapporté que lorsque le tout puissant créa l’homme de glaise ,il intima l’ordre à l’âme d’y pénètrer, celle ci eût peur de rentrer dans les profondeurs ténébreuses du corps et devint récalcitrante ,dieu alors demanda aux anges de lui jouer un air de musique afin de la charmer pour lui en faciliter l’accès, tel un cobra royal regagnant son panier sur les airs de flûte de son maitre.
Chaque homme possède sa propre musique, chaque femme, chaque brin d’herbe, chaque arbre, chaque pierre, un regard, une chevelure caressée par le vent, tous sont une mélodie qui se joue continuellement sans arrêt.
Il éxiste un homme flûte, une femme violon, une rose comme une note sortant d’un verre de cristal, les touches douces du piano qui font déferler leurs notes
comme une eau fraiche qui descend le long d’un gosier assoiffé. Tout être et toute chose a sa propre musique, peux tu me dire quelle est ta musique à toi ?.
La mienne, c’est le bruissement des feuilles sous la caresse de la brise matinale, c’est le clapotis de l’eau d’une rivière, c’est le vol silencieux d’un papillon, c’est le gazouillement des oiseaux au petit matin annonçant la naissance d’un nouveau jour, c’est le bruit de ma plume sur le papier sous la lumière d’une bougie, ma musique c’est tout celà et une infinité d’autres choses encore. Je suis une créature de la musique, toi et moi, les autres aussi, nous sommes tous des mélodies ambulantes, les uns se jouent au grand jour, d’autres dans le secret, d’autres encore, ceux là sont les plus nombreux, leurs notes ont un contre-temps et ne peuvent voir le jour. Peux tu me dire quelle est ta mélodie à toi ?.
Chaque mélodie est unique comme le sont nos empreintes digitales, il nous faudrait accèpter notre mélodie telle qu’elle nous provient du tréfonds de notre âme, ne pas éxiger du cœur une partition improvisée pour la circonstance, on ne peut tirer d’un violon les notes d’une orgue ou d’un piano celles d’une trompette. Mais nous ne somme pas seuls, nous vivons en société, si par éxemple tu es un homme violon et que celui à côté de toi est un tambour, il vous faudra accorder vos notes afin de donner vie à une symphonie harmonieuse et sublime au lieu de jouer chacun de son côté créant ainsi une cacophonie, une pollution sonore comme celle que joue le monde actuellement.Peux tu me dire à quelle symphonie tu appartiens ?.
Je peux vivre dans une coquille de noix et possèder les vastes étendues du ciel à l’écoute d’un concerto de violon de Schubert ou les quatre saisons de Vivaldi, voir les murs qui m’entourent s’éstomper puis disparaitre pour laisser place à des vallées verdoyantes qui s’étendent devant mes yeux à perte de vue, ou à un océan en pleine méditation qui m’entoure de toutes parts, et je me retrouve comme une ile au milieu de ses flots, je tends la main, j’attrappe le crayon le plus proche et je commence à déssiner un pont entre mon cœur et le tien, entre ta musique et la mienne, je donne vie à un voilier qui voguera de mon ile vers la tienne.peux tu me dire sur quelle ile tu es ?.
Est ce que ton ile est verdoyante ou n’est ce qu’un caillou sec qui émèrge hors de l’eau pour prendre un peu d’air ? est ce que tes arbres montent fièrement vers le ciel ou est ce qu’elles pendent offrant humblement à quiconque leurs fruits savoureux ?. Quelle que soit l’état de ton ile, verdoyante ou aride, y vivre seul est une calamité, il y’aura toujours ce besoin lancinant d’une présence humaine, d’une personne qui écoutera ta musique et toi la sienne, ou jouant en duo un air de votre cru pour que l’harmonie soit parfaite, c’est ce que j’ai appris en écoutant de temps en temps la musique de chambre.Peux tu me dire dans quelle chambre tu te trouves ?.
Vis tu seul dans une chambre personnelle ou dans un dortoir où les corps s’ammoncellent vivant les uns sur les autres, ou dans une geôle minuscule d’une prison, ou es tu peut être un voyageur qui aime les grands éspaces, scrutant le ciel étoilé, essayant de toute son âme de déchiffrer les notes de cette symphonie sublime que jouent en concert les étoiles orchestrées par une pleine lune dans toute sa splendeur ?.
Chaque chambre a sa propre musique, il éxiste des musiques qui abolissent les murs qui t’entourent et t’emportent au loin vers l’infini dont l’accès est interdit aux corps, ces musiques viennent d’une âme pure , compatissante et pleine d’amour, d’autres musiques au contraire ne font que rapprocher les murs tout autour de toi en étau qui t’emprisonne pour te broyer, te presser et te laisser corps inèrte, vide de toute sève, ces musiques là ne sont que l’entrechoquement de sentiments noirs et lugubres, relents putrides d’une âme encore sous le joug implacable de l’égo déspote.
Je vien d’abolir les murs qui m’entouraient et fait de mon cœur un voilier voguant de mon ile vers la tienne, je viens de libèrer mes sentiments de leurs entraves égocentriques, j’ai donné libre cours à des mots simples qui traduisent ce que je ressens, celà n’aurait pas été sans cette musique primaire au fond de moi qui est l’astrolabe par lequel se révèlent tous les mystères.