La nuit a du retard.
Je regarde par la fenêtre,
Les jours passants, sans même me voir.
L’ennui m’envoie « paître, »
D’autres âmes à chasser sur le trottoir.
Mais, je parle de moi, de moi,
Et encore de moi !
Tant de silences sont à admirer,
Tant de rêves à respirer.
L’autre ! Qui est il ?
Que me veut- il ?
Pourquoi cette opposition ?
Pourquoi cette obsession ?
Nous sommes, tous l’autre de quelqu’un.
Et aussi, l’autre de nous- même.
N’est ce pas une évidence, pour tout un chacun ?
Oserai-je ce blasphème,
D’inventer un Dieu, pour vous l’expliquer ?
Tous les autres sont pris, ou fatigués
Enfin, je crois !
Je regarde par la fenêtre,
Les jours passants, sans même me voir.
La nuit a du retard
Mes yeux se perdent dans trop de hasards.
Mais, je parle du temps.
Du sourire d’un printemps,
De la blessure d’un enfant.
Le temps du plaisir, le temps furieux.
Ce passé, par exemple, où règnent nos regrets,
Amers, mais trop souvent orgueilleux.
Ce présent que l’on habille et déshabille,
Aux couleurs de nos « bon gré, malgré ! »
Cet avenir que l’on envie déjà !
Sans trop savoir où il va.
Mais soulagé,
De cette « putain » de liberté,
Que l’on a jamais su conquérir,
Que l’on a jamais su, offrir !
Faut il oublier le temps pour comprendre ?
Ce « tic-tac » assourdissant,
Ses minutes trop courtes,
Pour le choix d’une route.
Oublier-moi un moment, juste un instant !
Le temps n’est pas à vendre.
Enfin, je crois.
La nuit a du retard.
Enfin, je crois !
Vincent
« La Sagesse, c’est apprendre le temps ! » ( Le Vénérable)
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