La puce partisane
Il était une fois, une petite puce
Trop gentillette pour venir piquer
Son grincheux ennemi étonné
Mais sa soif de sang, ô pitance
L’entraîna vers d’autres rivages
Où là elle puiserait sa substance
Elle contourna un défait grand lit
L’amour vulgaire lui devenait las
Pourquoi tous ces efforts sans folie
Continuant sage son grand chemin
Elle traversa agacée le temps
Le monde était si froid ce matin
Au coin de rue elle rencontra un ami
Où vas-tu ? Je cherche ma nourriture !
N’as tu pas épousé la grande garantie
Si, mais je ne savais pas cet inouï
On m’a tendu un vil piège débile
Cette publicité, une rapace que je fuis
Je ne pique jamais ceux qui en parlent
Mais çà me dérange, car eux ils me piquent
Ils en bouffent et de plus ils me critiquent
Je ne les ai pas invités à mon sage festin
S’ils n’ont pas faim j’ai en main leur destin
Qu’ils restent fallacieux chez les pouilleux
Mais ce soir que fais-tu pour protéger ton moral
Je ferai un tour de zap sur les chaînes de la télé
C’est là que je trouve le tout de ma bonne pitance
Et tous leurs plats de réalités me gavent de réflexions
Connaître le monde endommagé par de viles institutions
Pour savoir de mes mots qui je me dois de bien piquer.
Bonne gens il ne faut nourrir la puce de votre voisin
Elle pourrait exploser du sang de son amère sincère
Sur votre moral dont la paix se meurt dans l’adultère