Rêverie du poète
Le poète est un ludique rêveur
Rêverie incessante de l’imaginaire
Quand la métaphore sans effort
Comme un salvateur réconfort
Est substance bénéfique qui gère
Le plus beau dans son ample douceur
Il se laisse sagace là transporter
Vers l’étendue d’horizons inconnus
Que le visible n’ose pas apercevoir
Tant il se croit être dans nuit noire
Mais son âme le conduit au terroir
De ses images pures qui se muent
Dans un tourbillon blanc de visions rêvées
Le poète aimerait écrire le plus beau
De ces vers délicats comme vif ruisseau
Mais il est quand eau vous parle de son mal
De ces égratignures sur sa surface amicale
Pour le salir injuste jusqu’à cette fleur de peau
Alors il se part résigné loin de tous les défauts
Le poète s’assoit imperturbable là dans son ciel
Les nuages empotent le placide de ses désirs
Le temps cosmologique n’est que trop dérisoire
Il aime penser l’éternel penché près de l’abreuvoir
Là où son miel de mots il butine sans proscrire
De chaque jour sculpte alvéoles de sa belle dentelle
Le monde est-il rond, il vous le dit tout carré
Car la chance se joue aux dés de la destinée
Et ce carré heureux abrite vos aimables louanges
Non le poète n’a pas la vertu d’un saint ange
Mais son humilité n’’a pour image que sa bonté
Au vu de votre bonheur jouant avec sa générosité
Le poète aurait-il en son âme sensible grand profit
Oui ! Vous laisser voir ces images mystérieuses
Quand là dans ses yeux endormis elles surgissent
Serez-vous ce curieux avant qu’elles ne jaunissent
Sage Il vous invite à son festin de phrases audacieuses
Où ses mots vous disent comme probité délicieuse
Venez ! Sustentez votre moral à l’usufruit de son fruit
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