La solitude, j’ai adhéré à son parcours initiatique
Mon âge taciturne se berçait de pleurs, d’indifférence
Je me réfugiai dans ses voiles endémiques
Fillette au rire fragile je m’habillais d’insolence
La solitude devint l’amie des rêves subalternes
Réconfort des chagrins par l’oreiller voilés
Nous fûmes deux à contempler les nuages effrayés
Fuyant la réalité je m’absorbais dans la vision d’EOLE
La solitude ne s’absenta guère m’enseignant la vie
Sur le parvis des mal-aimés mes souvenirs furent ondoyés
Le silence m’enseigna son choix arbitraire
Taire ses offenses, d’un sourire fatiguer l’ennui
La solitude quelquefois part dans ses terres d’oubli
Elle me revient douce, servile, je l’aime en miniature
La piscine ouvrit ses vannes je m’engouffrais ravie
A jamais je guetterais le retour impromptu de mon égérie
Raymonde verney