C’est le Pays Basque, j’en ai la certitude
Même si Bidouze coule un peu plus au sud !
Un fronton coloré prouve aux gens de passage
Qu’ils sont en Navarre dès l’entrée du village.
L’église d’Arancou, de pierre ocre flammé
S’embrase sous le soleil tel un précieux cammé.
Au pied du sanctuaire une source jaillit,
Déguisée en lavoir au milieu des taillis.
Je sais la présence d’un grand secret caché
En ce lieu ténébreux à l’ombre du clocher.
Sous le porche est fixée une stèle de grès
Sur laquelle est gravé un mystérieux portrait.
La forme aux grandes mains et à la tête ronde,
Me rappelle Lug et son humeur vagabonde.
Protecteur des chrétiens ? gardien du sanctuaire ?
Le symbole surprend sur cette voie jacquaire.
Seule une fée aurait les mots pour expliquer
L’existence en ce lieu, de ce dieu compliqué,
Son complice ingénieux lors des temps très anciens
Quand le monde croyait encore aux magiciens.