S’il m’arrive souvent de taquiner la muse,
Couchant de ci de là quelques alexandrins,
Je suis pâle poète à l’aune de certains
Mais j’aime l’écriture et puis cela m’amuse…
J’apprivoise les mots, pour d’une ombre diffuse
Qui mène à des sujets bien souvent anodins,
Jeter sur le papier tercets comme quatrains
A force de rigueur, de constance et de ruse…
Libre comme le vent, sans le moindre clin d’œil
A la postérité dont j’ai tôt fait mon deuil,
Si mes cent six sonnets, sans soucis ni censure,
Ne mènent à la gloire et la célébrité,
Ils tendent à prouver que même âne bâté
Peut tracer son chemin d’hémistiche en césure.
Mai 2015