La terre s’éveille douce comme un soupirAux étreintes d’un ciel tendre comme un sourire,Et la Meseta, dans la fraicheur du matin,Possède la grâce des décors florentins.Le canal de Castille flâne avec paresseEntre les champs de blé que la brise caresseLes épis déjà murs très lentement ondulentPareils aux derniers slows de jeunes noctambules.Pas une ride sur le miroir argentéN’altère le reflet d’arbustes tourmentésDont les grandes feuilles strient l’image du cielDe plumets céladons aux liserés de miel.Sous l’ombre sévère de quelques peupliers,Figés au garde-à-vous comme des lansquenets,Se penchent deux saules aux allures de rastasLes dreadlocks à fleur d’eau, pleurant vers Fromista.
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le canal de Castille
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28e jour