Je voudrais vous dire ce qui dans le chant de l’oiseau aux aurores,
Fait bondir mon cœur et me parle de lui ;
Mais je ne peux pas.
Je voudrais vous dire ce qui dans le parfum d’une rose,
Qui ne dure qu’un instant,m’émeut,
Au point que je le sens caché dans chaque pétale ;
Mais je ne trouve pas les mots.
Je voudrais vous parler de la caresse du vent,
Et de la brûlure du soleil sur ma peau,
Qui me font vibrer de joie,
De le sentir tout autour de moi,
Mais j’en suis incapable.
Je voudrais vous parler de la majésté de cette voûte célèste,
Azurée,le jour,
Et où scintillent des milliers d’étoiles,la nuit ;
De voir sa face illuminée m’apparaitre dans chacune d’elles ;
Mais j’en suis plus qu’incapable.
Je voudrais vous parler de cette multitude d’arbres,
Irrigués par la même eau,
Mais dont le goût des fruits diffère d’une espèce à l’autre,
De goûter sa saveur éxquise dans chacun d’eux ;
Mais les mots en sont incapables.
Je voudrais vous parler de ces rêves,
Qui viennent d’ailleurs et de nulle part ;
Où je me vois courir,alors que je suis inerte,
Où je me vois parler,alors que je suis muet,
Et qu’éveillé ou endormi,
je le sens en moi et en dehors de moi ;
Mais les mots se perdent eux même,
Dans les dédales de leur propre signification.
Je voudrais vous parler de la douceur des larmes de bonheur,
Que me fait verser cette joie sereine,
De le rencontrer dans le sourire d’une petite vieille,
Ou dans le regard innocent d’un enfant,
Ou dans cette main qui se tend vers l’autre,
Dans un geste d’amour et de fraternité.
Je voudrais vous parler de vous et de moi,
Et de la subtilité de cette merveilleuse symphonie,
Que nous joue a chaque instant cet univers sublime,
Dirigé par les mains invisibles,
D’un virtuose unique et magistral.
Je voudrais vous parler de la douceur Intime de cette proximité,
Qui ne dure que la fulgurance d’un éclair,
Distillant son vin d’amour dans mes veines,
Incitant mon imagination ivre a le concevoir dans toute sa beauté ;
Me plongeant dans une perplexité pérpètuelle,
Et une crainte révèrentielle,
Me procurant une joie paradisiaque,
Et une humilité a la limite de l’éxtinction,
Où le "je" et le "moi" n’éxistent plus,
Où l’être insignifiant que je suis,s’annihile et disparait.
Je voudrais vous parler de tant d’autres choses,
Aussi merveilleuses les unes que les autres,
Mais ce ne sera de ma humble part,
Que bavardages insipides et pollution litteraire,
Les mots sont impuissants pour dire cet essentiel,
Qui ne se perçoit que dans le silence,
Que dans la paix qui s’installe dans l’âme,
Que dans cette harmonie qui fait que le tout soit UN,
Que dans le langage silencieux du face à face des cœurs.
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