La raison n’aime pas que le cœur lui parle,
Pour la rappeler à la vérité de son ressenti,
La raison préfère le mesurable faux,
Au ressenti vrai,
La cacophonie des mots vides de sens,
A l’immense et fabuleuse sérénité,
Du silence de la présence du bien aimé,
Saches, ami que tu dis trop souvent "oui",
Tu fus dréssé comme un animal raisonnable,
A dire "oui",
A dire "amen",
A chaque fois qu’on éternue,
A dire "je veux",
A dire "je peux",
A dire "je vais",
Tu es en train de t’encenser,
D’innombrables "je",
Mais moi qui suis devant toi,
Je ne vois pas ton "je",
Et je ne sais pas de quoi tu parles,
Je vois les autres en toi,
Je vois ce monde en toi,
Je vois des actes appris en toi,
Je vois seulement un comportement,
Que l’on t’a inculqué,
Et que tu ressasses sans cesse,
Je te vois acteur pitoyable,
D’une pièce kafkaienne lugubre,
Qu’on a écrite pour toi,
Puisses tu un jour jouer dans une autre ,
Plus gaie,
Tout en vénérant l’auteur,
Saches ami,
Qu’il t’est facile de dire "non",
Facile pour toi,
Et si difficile pour les autres,
"Non", ces trois lettres,
Peuvent déclencher des tempêtes,
Peuvent faire tomber des murailles,
Changer le cours de ton déstin,
Le déstin de tout un peuple,
Voire de toute l’humanité,
Enfin, te montrer la voie,
Les mensonges s’éffondrent devant ce "non",
Soudain les gens autour de toi,
Ne comprennent pas pourquoi,
Tu refuses de "jouer le jeu",
Pourquoi tu choisis une voie personnelle,
Pourquoi tu veux faire "bande à part",
Saches,ami,
Que tu peux dire "non" par amour,
Amour de l’autre,
Qui confond ton comportement avec le sien,
Ses propres compromis avec les tiens,
Ses idéaux avec les tiens,
Ses rêves aussi,
Saches que tu peux dire "non" par amour,
Quand tu refuses de hair,
Quand tu refuses une mauvaise pensée,
Quand tu refuses la confusion des intentions,
Quand tu refuses l’injustice,
Quand tu refuses de tuer,
Pour un "oui" ou pour un "non",
Ou pour un lopin de terre,
Dont à la fin chacun aura sa part,
Pour y ensevelir ses vieux os,
Aussi quand tu refuses,
De suivre la foule ou ses valeurs,
D’entendre des mensonges propagés,
Par les "pour",
Et des mensonges colportés,
Par les "contre",
Saches,ami,
Que tu dis "non" par amour,
Quand tu places des limites,
A la pérfidie et à la bassèsse,
A la gratuité des actes néfastes,
quand tu épargnes la veuve et l’orphelin,
Quand tu refuses de confier ton déstin et celui des autres,
Entre les mains d’un déspote,
Ou d’un politicien véreux,
Enfin que tu protèges l’énérgie vitale en toi,
Qui te sèrt à prier l’amour très misèricordieux,
Que tu te détournes des idées toutes faites,
Pour ne priviligier que ce que ton cœur,
Te dit de faire,
Saches,ami,
Que le mot "non",
N’est pas un mot de haine,
Et que la haine se trouve indifferemment,
Sous les "oui" et sous les "non",
Ce mot n’est pas négatif,
Il est la moitié du monde,
Comme la vie l’est à la mort,
Le jour à la nuit,
On ne peut vivre sans "non",
Comme on ne peut éxister sans "oui",
Saches,ami,
Même si dire "non" fait peur,
La société n’en a cure,
Elle sera toujours là,
Parceque,
Si la plupart ne savent dire que "oui",
Ils suivent souvent les chemins voilés,
De ceux qui ont dit "non",
Saches,ami,
Que dire "non",
N’est pas un principe qui parle à la raison,
Ni une doctrine que tu éssais d’enfoncer,
Dans des têtes brûlées,
Mais un souvenir permanent,
De ta libèrté d’aimer,
Une intimité avec la libèrté,
Que t’accorde le tout miséricordieux,
Tu peux dire "non" par amour,
Si ton cœur te commande,
Comme tu peux dire "oui" par amour,
Si ton cœur te l’ordonne,
C’est le don le plus precieux,
Celui de ton libre arbitre.
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Trouver et choisir, c’est penser."
VICTOR HUGO