J’ouvre une fenêtre sur un monde
Et je te tends la main
Tu bascules en une seconde
Dans les élans de mon fusain
Quelques tâches de peintures
Çà et là disposées
Au milieu des coulures
D’un blanc-gris argenté
Je mélange les supports
Les matières les formats
Que tu trouves sans rapport
Avec ce que tu connais déjà
Je m’expose sur les murs
Pour que tu viennes regarder
Mes immenses aventures
Parfois inachevées
Mais ce qui m’interpelle
C’est de te bousculer
De voir dans tes prunelles
Ton esprit malmené
Tu contemples mes traces
Dans chacun des tableaux
Des traits des points fugaces
Au gré de mon pinceau
Je te guide hors des codes
Des valeurs établies
Je suis aux antipodes
De ce que tu as appris
Si la rencontre a lieu
Elle pourrait être belle
Ai-je fait de mon mieux
Provoqué l’étincelle
Tu cherches à me comprendre
Le pourras-tu un jour
Je cherche à te surprendre
Le pourrais-je toujours