Lorsque tu reviendras chez toi
Ne regarde pas vers
Les décombres de la maison familiale
Ni vers l’olivier séculaire qui se meurt
Ni vers cette balançoire qui nargue le temps
Accrochée à ses branches noueuses
Seul témoin réscapé de ton enfance
Tourne ton regard vers le jardin de pierres
Là bas dormant de leur sommeil étérnél
Ceux que tu aurais aimé étreindre
De dessous la terre aimeraient te voir
Sur le chemin caillouteux de ton école
Les petits pas de tes amis d’enfance
Te méneront vers les cartes de leurs éxils
Epinglées sur le mur de l’apartheid et de la honte
D’autres vers les tristements célèbres geôles
Dont on ne sort que les pieds devant
Sur l’ésplanade des mosquées
A l’appel de la prière de l’aube
S’élèveront vers toi les cris des martyrs
Sur le visage des veuves et des orphelins
Tu liras une détresse écrite à l’encre indélibile
Par un déstin devenu sous-fifre de la haine
Chaque pierre te dira sa souffrance
De chaque tocsin d’église fusera une litanie
tarversant le temps crucifiée à sa croix
Porteuse du chagrin et la mort du christ
Du sang de la barbarie et de la folie humaine
Tes yeux pleureront
Ton cœur saignera
Ton égo criera vengeance
N’écoute pas ta haine
Laisse ton âme se prosterner
Sur cette terre sacrée
gorgée du sang de ses fils
Prie pour que le soleil qui se lève
Là bas au delà du mont sinai
Puisse un jour inonder de paix et d’amour
La terre des prophètes.
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A un ami palestinien qui est obligé de rentrer chez lui après trente cinq ans d’éxil