En fermant les yeux,
j’entends le silence du vide,
pénétrant l’infinis des abîmes
comme un pieux.
J’entrevois mes désirs,
ceux des plus implicites.
J’entrevois mes envies,
celles des plus fantastiques.
Immergé dans mes pensées uthopiques,
j’idéalise les mystiques.
Bercé de mes idéaux,
je voyage dans un monde beau.
Nul ne peut m’atteindre
du haut de mon exultation.
Nul ne peut me descendre
de mon imagination.
Mais du ciel de mes visions,
tombe une pluie de songes
qui finit par s’écraser
sur cette terre ; crue réalité !
En ouvrant les yeux,
j’entends la vie qui s’éfface peu à peu
affirmant l’arrivée
d’une fin redoutée...
Si le rêve n’est qu’une pensée,
il a au moins le mérite de me faire espérer.