Dans un pays imaginaire
Qui je vous assure,
N’est pas une imposture
Ne manque pas d’air.
Siffle allégrement un petit train.
Il amène ses passagers
Doucement et sans danger.
Pas besoin de courir,
Les choses arrivent à point,
Se dit la gentille Lilotte,
Une fille, un brin rigolote
Regardant par la vitre,
Le monde changer de chapitre
Elle éclate de rire.
Les arbres font de l’ombre aux fleurs,
Les fleurs embrassent l’herbe.
L’herbe, de plaisir en devient rose
Rose, la robe de Lilotte
Lilotte, endormie dans le wagon
wagon attaché au train
Train guilleret, sifflant
Au bon air du printemps.
Printemps disparu pour l’été.
L’été n’était lui aussi que de passage
Fait place à l’automne rouge et or
Or ? Non argent et blanc les frimas de l’hiver
Le petit train s’arrête
Lilotte ne s’en aperçoit pas,
Elle rêve, rêve encore et toujours...
De paradis sur terre.