Les petits enfants ne cèsseront jamais de m’étonner,
De m’épater et de m’éblouir,
Moi,l’homme âgé qui a vécu et bourlingué,
Qui s’en est allé par monts et vallées,
Qui soi disant connait le monde,
La vie et ses secrets,
Lorsque l’un deux levant vers moi sa petite frimousse,
Avec dans les yeux cette avidité de savoir,
Connaitre une certaine verité qui lui échappe,
Me demande en toute innocence :
"d’où vient le vent ?"
ou bien "d’où venons nous ?pourquoi est ce qu’on meurt" ?
Il y a de quoi etre sidéré,
Que répondre ? sinon,rien,
Je réalise tout d’un coup que je suis gnorant dans mon savoir,
Voire même ignorant dans mon ignorance,
Que je suis l’image d’une humanité,
Qui en se multipliant et se dispersant,
Ait tiré la vérité dans toutes les directions,
Et que celle ci se soit déchirée,
Et n’ait laissé entre ses mains,
Que des haillons,
L’enfant chercheur de vérité,
Est en train de demander l’heure,
A une horloge arrêtée,malgré le tic tac,
La vérité on l’a sacrifié sur l’autel,
D’un savoir inculqué uniquement,
Pour être bien nanti sur l’echelle sociale,
Et engranger de l’argent,
Notre relation avec la réalité est devenue superficielle,
Relation de mots vides,
Relation de corps palpables,
Relation d’interêts,
Bavardages incultes et sommeil léthargique,
La seule touche lumineuse qui vient l’égayer,
Est ce moment,où cet enfant me prend par la main,
Et m’emmène à la redécouvèrte des prémices,
De la vie dans sa pureté,
Dans sa première virginité,
Avant que le langage des mots ne la souille,
Un moment d’éveil et d’attention,
De vision pure qui m’emporte,
Au delà des frontières d’une éxistence imbue d’elle même,
Du sommet de son innocence,
Des profondes lignes de sa page blanche,
L’enfant a soif de connaitre cette vérité,
Et comme archimède,crier tout émerveillé:eurèka,
N’est ce pas ces questions là ?
Ressassées comme des leitmotivs,
Tout au long de notre histoire
Qui ont fait évoluer l’humanité à travers les âges,
et,j’en sui persuadé l’emmenèront encore plus loin,
C’est pour cela que j’éprouve une grande admiration,
Pour ces chercheurs en herbe et leur innocence,
Et aussi une grande amitié et affection,
Pour celles et ceux qui tout en grandissant,
Ont su garder au fond d’eux,
Toujours vivant cet enfant qu’ils étaient,
Et ont fait de cette innocence une compagne de voyage,
Afin de déjouer les dôgmes étriqués,
Et libérer la vie emprisonnée sous la gangue,
Toujours à la recherche de cette vérité,
Qui est plus proche de nous, que nous mêmes.
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