Comme autant de gerfauts hors du charnier natal,
Voraces prédateurs sous leurs mines hautaines,
De Paris et d’ailleurs, des nantis par centaines
Partent sans un regret au nom du capital.
Ils s’en vont enfouir leur fabuleux métal
En quelques paradis de ces terres lointaines
Où croissent à l’abri de banques incertaines
Fortunes et trésors du monde occidental.
Chaque soir se flattant de leurs gains homériques,
Les uns sur la Volga, d’autres sous les tropiques,
S’endorment en rêvant de lendemains dorés
Puis guidés par l’appât d’une riche escarcelle
Vivent en exilés sous des cieux ignorés,
Cupides déserteurs que l’argent ensorcelle…
Janvier 2013