Les fleurs saturnales ont défloré mes songes
Bouquets d’ambiguïté planté dans une poussière cendrée
Corolles des ombres troublées sous le pas de la nuit
Filles de joie allumées au hasard d’un oubli
Les fleurs saturnales ont encerclé mes pensées caduques
Langueurs éteintes ,serments péniblement accostés
Ronde qui paresse sous le sceau de l’ennui
Episodes entre-ouverts sur une parcelle d’envie
Les fleurs saturnales appréhendent les lendemains taciturnes
Sbire frileux aiguillonné par l’incertitude
Apostrophe d’un futur aux contours silencieux
Doublage des heures qui pointent leur exactitude
Les fleurs saturnales distillent des effluves diserts
Enivrent l’espace rituel des amants ombrageux
Fièvre des aubes lascives où l’absence se dément
Ristourne des étreintes et la raison s’indiffère
raymonde verney