Ce matin j’ai suivi des français en goguetteTouristes égarés, randonneurs d’opérette,Aisés à enflammer comme des touffes d’étoupe,Et pourtant aussi creux que des culs de chaloupes.Ils voyagent groupés, troupeaux habituelsQue le silence effraie... Ils se voudraient gouailleurs,Ils ne sont que brailleurs, alors ils s’interpellent,Et comblent de leurs cris leur grand vide intérieur.Quand ils avaient vingt ans ils rêvaient du NépalEt d’un ashram perdu non loin de KatmandouIls sont bien plus âgés et n’ont plus d’idéalLeurs rêves sont Audi, appart au Lavandou ....Alors pour se lancer sur le chemin mythique.Et suivre les astres jusque vers Compostelle.Ils trouvent des raisons un peu philosophiquesReligieuses parfois, si peu spirituelles.Refusant d’avouer que leur démarche est vaine,Ils prétendront trouver là bas des certitudes...Ces marcheurs ne sont pas ceux qu’attend le chemin,Mais le chemin peut être les fera pèlerins.
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34e jour