Je les souhaiterais discrets, humbles
Scannés sur le présent effaçant l’avenir
Posés sur un moment difficile d’astreinte
Par le doute effleuré d’un sourire
Les vœux se croisent pédants saluant
L’infortune, s’inclinent devant les ans dévots
Emphatiques ils louent le verbe sot
Des flagorneurs qui hibernent le temps
Les vœux patientent au coin d’un regard
Souhaits plaisants, on éponge ses retards
Echanges rituels de paroles composées
Vérité détournée sur une carte compostée
Je les souhaiterais vivants, lisses, sincères
Mais ne suis-je pas celle qui écrit des chimères
Calquées sur une brume rêveuse
Saurais-je parler d’hier ? déjà demain se perd
Raymonde verney