Me voici revenue au Pays de mes Pères
J’ai écouté le vent
Il m’a tout raconté
L’ivresse de sa ronde
Effleurant les bruyères
Le friselis des vagues
Expirant sur les plages
Le vertige des nuages
Griffant les ciels d’été
La danse échevelée
des mouettes des goélands
Le rougeoiement des ors
Au couchant du soleil
Mais aussi sa colère
Sa force et sa puissance
Les grondements rageurs
Et les gerbes d’écume
De la mer en furie
Qu’il fouette sans relâche
La course effrénée
Des nuages défilant
En camaïeu de gris
Dans un ciel si pesant
Il m’a accompagnée tout au long du sentier
Serpentant dans la lande
J’ai retrouvé un ami
Le souffle des lointains horizons