Comme les Conquérants de José Maria,
Fatigués de porter leur misère endémique,
Du Mali, de Gorée et de toute l’Afrique
Ils partent refusant leur sort de paria.
Ils s’en vont conquérir, rêveuse noria,
L’Europe très souvent ou parfois l’Amérique
Sans bien même savoir que le vieil Atlantique,
Quand se lève le vent, devient sombre aria.
Chaque jour, espérant enfin quelque rivage,
Ils scrutent l’océan mais déjà le mirage
Du bel Eldorado s’estompe à l’horizon.
Ce rêve fabuleux, né d’une vie amère,
S’achève pour beaucoup en funèbre oraison
Loin de leur Cipango qui n’était que chimère…
Octobre 2010