Murmure d’un hiver où s’ébranlent les flocons
Réticence, oisiveté des branches qui déclinent
Parasites endimanchés dans une mante d’hermine
Les arbres rêvent de steppes lumineuses, de givre perlée
NEIGE, pose ton sceau sur le sentier luxuriant
Celui qui mène au front les joutes de l’amour
Les pas se glissent dans une opiniâtreté blanche
Gerbes de flocons je cueillerais votre désinvolture
NEIGE, le ruisseau se glace parsemé de pétales fins
Soufflées par un vent extradé des ères glaciaires
L’iris du temps a blanchi indûment
Les paupières, d’un cil accusent l’envol d’une feuille gelée
NEIGE, pléthore immaculée, miroir frileux
Où se perd la buée , gouttes aspirées par l’éternité
Les maisons geignent, halètent pleurent les haillons d’été
Qu’il me souvienne des hivers à l’ascendance fatidique
Raymonde verney