Immobile dans un froid sans nom
Je me prends à penser
La douceur me vient peu à peu
Comme portée par un vent nouveau
Comme si je mourais
Cent fois
Sans moi
Rien que ça.
Mes mains
Peu à peu
Disparaissent
Mes mains se meurent et gèlent
Se craquelant lentement
Et se brisant
Dans un fracas
Sur le sol
Bien trop blanc.
Je ne sens plus mon corps
Et je vois ces petits êtres tomber
Venant du ciel
M’envahissant
Moi, mon esprit et mon corps
Tous trois glacés
Par cette neige ravageuse comme des mots
Prête à tuer
A en finir
Pour être unique
Seule
Jusqu’au sol
Jusqu’à sa fin.