La silhouette
Dans une ruelle signée par les ombres
Se perd une silhouette frêle, rouge
Les lampadaires achèvent de corrompre
Le relief de cette image qui faute
La nuit empaille les murs et surgissent
Des fantômes, des trolls, les maisons
Enfermées dans leurs peurs se trahissent
Par des cris, des soupirs, qui s’évanouissent
La silhouette court dans l’abside déserte
De l’océan récipiendaire des âmes frileuses
Tapies dans le noir, mortes et silencieuses
La dame orangée oscille et se terre
Une voiture freine sa démence et parle
Vivement les feux se peignent de rouge
La voiture me rase la silhouette se tasse
J’ai perdu son souvenir jusqu’à ce jour
Raymonde verney