Bernard de son prénom, il vivait en ermite
Squattant de ci de là, sans jamais déranger,
Un gîte à bigorneau quitté par l’usager,
Tout en rêvant bulot, voire même ammonite.
Lassé de cette vie, il quitta son granite,
Son cocon de coquille, empressé de nager
Vers d’autres horizons sans même envisager
Les mille et un dangers que présentait la suite.
Emporté par les flots comme un simple fétu,
Privé de son armure, un assaut impromptu
D’une araignée en chasse eut raison du pagure.
Mieux vaut petit chez soi que châteaux en Espagne
Et train-train quotidien qu’incertaine aventure
Quand bien même est tentant le pays de cocagne…
Décembre 2010