Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et pourtant a gardé son âme.
De tes racines, tu as apporté nems, moussaka, couscous et paella
A moi qui ne mangeais teurgoule, camembert et batavia
Me voilà bien heureuse devant ces nouveaux goûts.
Croyez moi, la diversité et les mélanges ne rendent pas fou.
Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et pourtant a gardé son âme.
Tu m’as donné à réfléchir sur tous les peuples du monde,
Moi qui suis curieuse, je déflore le sujet et puis enfin... le sonde
je réalise que tu deviens présent dans ma ligne de mire ;
Pour ce que tu m’apportes, je te remercie et je t’admire.
Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et pourtant a gardé son âme.
Toi qui rêvait d’être heureux dans le notre , aïe ! Aïe ! Aïe !
Que c’est dur d’être sans papiers, sans logement, sans travail.
Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et pourtant a gardé son âme.
Croyant à l’eldorado ou à la liberté tu es venu dans le pays
Autrement que pour commettre des meurtres et des délits
Comme le dit souvent celui qui nous gouverne, le malin
Promis si je le voyais de près celui là, j’en viendrais aux mains.
Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et qui a perdu son âme.
Tu te meurs à petit feu, bouffé par la misère et l’ indifférence
Des gens bien pensants qui se disent français de France
Alors que nous avons tous été un moment ou un autre... immigré
D’hier ou de centaines d’années, je vous assure, n’est pas cliché.
Si j’ai commencé comme une chanson, cela finit par un slam
Pour toi, l’immigré qui a fui ton pays et puis a retrouvé son âme.
Viens avec moi, si tu veux, nous allons boire un godet au café
Pleurer sur nos vies perdues et aussi avec d’autres, révolutionner
Toi qui aurait pu être mon cousin, frère mais aussi ma sœur
Allez viens, viens je te dis, on va chanter tous en chœur
« Elle est à toi cette chanson
Toi l’auvergnat qui sans façon
M’as donné quatre bouts de bois
Quand dans ma vie, il faisait froid » de Brassens