Un soir, près du fleuve rafraîchi par la brise,
La toile du ciel s’embrasant de couleurs,
L’écho du carillon de la petite église
Flotte dans l’air serein et le parfum des fleurs.
Me reviennent ces jours où, longtemps indécise,
Se jouait mon destin. Etait-ce la pâleur
D’un rêve abandonné que la vie subtilise
Qui m’a menée ici pour apaiser mon cœur ?
La vie était si morne. Un jour de guerre lasse
J’ai franchi la limite et trouvé mon espace.
Le temps était venu, il me fallait guérir.
Sans crainte et sans regret, lorsque sonnera l‘heure
De quitter ce bas monde, il faudra bien mourir,
J’aimerais que l’on rit, surtout pas que l’on pleure.