L’océan délaye ses gris au blanc des cieux.
Sur l’horizon laiteux, des aiguilles noircies
Brûlent les nuages qui filent silencieux
Au gré d’un vent marin aux effluves rancies.
Tour Eiffel rabougrie déformée par la rouille
La structure est posée sur le dos contrefait
D’un animal étrange à l’énorme dépouille,
Aux pattes pétrifiées dans l’océan défait.
Au pied de la torchère une ample silhouette
Apparaît en soufflant. C’est un grand cachalot
Qui vient voir intrigué la taille de la bête,
Que l’on prétend ici, la plus grosse des flots.
L’oeil rond et humide, il épie l’animal.
Puis d’un bond de dauphin l’imposant cétacé
Salue ce grand voisin aux manières glacées,
Qui lui répond soudain embrasant son fanal.