Si César en son temps aimait à consulter
En lisant dans les cœurs offerts par l’aruspice,
Il semble de nos jours qu’un nouvel artifice
Tende à sonder le nôtre en nous faisant voter.
Dans l’urne citoyenne, et quitte à se jeter
Dans les bras de celui qui mène au précipice,
Chacun peut donc élire au gré de son caprice
Son prince du moment sans par trop hésiter.
Pourtant dans l’isoloir, sentant le doute poindre
Tant ici de deux maux il faut choisir le moindre,
De trop tergiverser pourrait être imprudent
Si j’en crois la légende et sa philosophie
Peignant comme indécis l’âne de Buridan,
Un baudet versatile et mort d’anorexie…
Février 2012