Les violets de la nuit virent à l’opaline,Accrochant leurs roses sur les crêtes voisines,Pour ne laisser au ciel qu’un clair lavis pastelOù Vénus scintille, annonçant Compostelle.Aujourd’hui le chemin qu’illumine l’auroreCourt vers Estella, la Tolède du nord.La voie est ancienne, bordée de térébintheDe pieds de romarin et de touffes d’absinthe.Le sol prend la couleur pourpre de la rouilleL’air s’emplit de l’odeur anisée du fenouil.Un à un remontent des souvenirs d’enfance,Des senteurs oubliées, des parfums de Provence.Au détour du sentier Estella se devine.Un clocher apparaît entre les églantines.Un autre plus ancien, un pont, une chapelle...La ville tout d’un coup en entier se révèle.Joyau moyenâgeux, la cité me séduitDu pont sur l’Ega à Notre Dame du PuyLes palais, les places, les maisons et les ruesMe rappellent un monde en partie disparu.
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18 ème jour