Sous d’obscurs sentiments croulait ton front nacré
Et tes pensées planaient sur de sombres lagunes
Ainsi que les blizards font voler sur les dunes
Des tempêtes de sable au fond d’un ciel marbré.
Sous tes cils palpitaient des lueurs, et malgré
L’impassible douceur que versait la callune
Sur l’automne fleuri, et sur mon infortune,
Ton amour était mort, et ton cœur, émigré.
Le vent humide et doux éparpillait mes rides
Sur mon front résigné, et sur ton corps languide
Il laissait un parfum de sauvages moiteurs.
Je n’étais plus pour toi qu’un boulet que l’on traîne,
Comme un poids indécent sur un reste de cœur.
Mon âme se fripait comme une tiretaine..