ATALANTE

Des myrtes aux couleurs irréelles

Poussent dans le ciel

Sous chaque pas d’Atalante

Et de ses flèches cruelles.

Il y a sous les nuages de curieuses plantes

Aux étoiles froides et piquantes.

 

La neige n’épargne pas la vipère

Cachée sous sa terre repaire

Endormie mais en attente

D’une simple proie charmante.

 

Mais les pommes d’or

Qu’Hippomène abandonne

N’éveilleront pas les soleils morts.

Et le dur frimas emprisonne

Les corps perdus sans lumière

Dans la morsure du serpent hiver.

 

Unis sous leurs cartons

Les prétendants s’en iront

Tirés par des sagaies mortelles

A la course d’une vie plus belle

Touchés en plein cœur

Par la dame à l’unique vainqueur.