Ce matin les oiseaux
Ont jeté leur boite à musique
Et les vols d’étourneaux
Ont perdu leurs vertus magiques
Les sons de la radio
Ne jouent que des airs nostalgiques
Depuis que je t’attends
La mer et ses rouleaux
Remplissent ma maison de larmes
Sur les quais les bateaux
Ne viennent plus rendre les armes
Et les vers de Rimbaud
Ne sont plus que des cris d’alarme
Ainsi coule le temps
Hier il faisait chaud
Mais mon corps est devenu sage
L’encre de ton stylo
Ne m’invite plus au voyage
Même le sirocco
N’apporte que de mauvais présages
Lorsque souffle le vent
Tes cheveux noir corbeau
Mes doigts en gardent la mémoire
La chaleur de ta peau
Rare comme une perle noire
La douceur de tes mots
Restera mon seul exutoire
Nous étions deux amants
L’amour crache ses maux
Comme des flèches assassines
Mon âme et mon cerveau
Sont vides comme un champ de ruines
Et mes vers les plus beaux
Froids comme le fond d’une mine
Dis, tu reviendras quand ?