Elle est partie ce jour. Pas si loin, mais ce vide laisse une encre au cœur indélébile. Pour la retenir, vers le quai des lettres je me suis précipité mais elle était déjà page blanche, évanouie sous mes doigts devenus muets.
Je l’ai donc vu s’effacer ainsi, devant si peu de monde l’instant en était presque intime de tristesse, véritable tête-à-tête de prunelles humides sur fond d’oiseau bleu.
Que celui qui souffle les bougies par ignorance apprenne que la complicité née dans les mots partagés ne peut s’éteindre.
Malgré le départ, la flamme demeurera, ravivée des soupirs parfumés d’un vent dans des cheveux de plumes.