Mon ami,
Je sais que ma lettre restera sans réponse, comme ces bouteilles que l’on jette à la mer. Je n’ai pas eu le temps de répondre à ton dernier mail, dire que c’est toi qui t’inquiétais de ma fièvre persistante… et c’est toi qui me quittes.
Tu m’as donné la force bien souvent d’avancer, de ne pas baisser les bras et tes précieux conseils mis en pratique m’ont permis de signer mon contrat de travail….
Alors te dire que je te dois beaucoup est un moindre mot…
Tu m’as aidé aussi à affronter le plus grand drame de ma vie, la perte de mon papa, libérant ainsi ma vie d’un immense chagrin et j’ai pu poser les mots… et connaître la paix.
On riait souvent du fait de cette complicité entre nous comme une évidence, alors que si nos chemins s’étaient croisés nous ne nous serions pas reconnus… et pourtant tu étais en mon cœur comme le plus précieux des trésors et j’avais totalement confiance pour la première fois… Tu étais mon ami.
Je pense ce soir fort à ta femme et tes enfants… t’avoir perdu va être leur plus grand chagrin… alors c’est un peu pour eux que je formule ces mots
Les gens que nous aimons fort ne meurent jamais tout à fait, ils sèment dans nos âmes des fragments d’eux que nous portons éternellement en nous…
Là où tu es je sais que tu me vois, alors pardonnes moi les larmes que je verse aujourd’hui je pleure mon ami… celui qui m’a aidé à grandir… il s’appelait Papabul pour la plume… mais je dis au revoir aussi à Fred.