Un matin... le mien,
Plein de brumes et d’embruns
J’ai décidé que je n’avais plus aucune attente
Plus d’amertume ni de démence
Ni de triste désespérance...
J’ai enfin laissé couler le temps,
Ouvert la porte à toutes mes vaines souffrances,
Celles déjà mortes et celles encore vibrantes,
Plus demandé de comptes aux vivants,
Plus supplié les ombres familières m’entourant
De ne plus rôder par temps de froidure
Autour de mon âme, autour de mon cœur
Afin qu’il ne se torde plus de douleur...
J’ai enfin laissé couler librement le temps,
Le seul et unique maître
De nos vies et de nos souvenirs de détresse
De nos amours et de toutes nos faiblesses..
Le temps est le magicien du temps
Qui de nos esprits sait faire disparaître
Nos espérances infinies et nos désespoirs
Le superflu illusoire
De tout notre être....
Lorsque mon temps sera venu
A la dernière rencontre, la dernière échéance,
Je serai enfin libre de toute repentance,
De toutes ces attaches qui ont labouré mon âme....
Je deviendrai cet éternel oiseau de passage
Voyageant à jamais au milieu des nuages
Accompagnant le vol des grues et des oies cendrées
Vers des promesses inconnues et des terres lointaines
Et enfin, vers d’incertains et ultimes rivages....
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Avec le temps
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