Comme un rêve glacé par une nuit de désir
Comme un soleil éteint dans un ciel de hasard
Je compte sur les doigts mes derniers souvenirs
Les songes amoureux et nos premiers regards.
Cœur d’argile tiède et mains de marbre austère
J’ai posé sur ton corps mes langueurs évanouies
Mes lèvres sur ta peau au parfum d’adultère
Aux étoiles lointaines la flamme de tes envies.
Homme de papier au cœur de cristal enflammé
Tu as brûlé l’espace d’un instant, fragile
Les espoirs enfouis au fond de ton cœur brisé
Par l’absurdité de cet orgueil inutile.
Comme un brasier chagrin que la pluie abandonne
Comme un bel astre mort, éperdu de néant
Les yeux rivés vers le vide mon âme pardonne
Les plaies ensanglantées de mon cœur béant...