Comme à rebrousse-temps, comme à rebrousse-cœur,
Le temps a dispersé nos vieilles quiétudes
Et pris à contre-pied nos joies, nos gratitudes,
Tandis qu’on se croyait à l’ombre du bonheur.
Blotti dans le cocon de nos béatitudes,
Notre vie s’endormait dans un nid de moiteurs,
Et le Temps, trottinant, discret comme un voleur,
A punaisé nos jours au mur des habitudes.
Voici venu le soir, à rebrousse-soupirs,
Quand les bonheurs du jour sont allés se tapir
En des tréfonds obscurs où nul espoir ne brille.
Et les astres muets, indifférents et sourds,
Roulent au fond du temps leurs étranges quadrilles,
Où se meurt à pas lents le néant de nos jours...