Je suis venue
Tout près de l’île triste
Où les mémoires
Se perdent
Je suis seule
Avec l’étoile grise
Offerte au vent
D’un orage
Mes larmes
N’ont plus de mots
Ni même de sel
De grandes marées
L’écume du soir
Bat en cadence
Dans les cerveaux
D’une rengaine
La nuit parle
Toutes les langues
Comme un faisceau
D’évidences
Nous n’existons plus...